La semaine dernière, après avoir médité sur « la responsabilité », j’ai pris part à trois activités différentes : une sortie récréative le 20 avril, une visite de malade le 21 et une journée de don de sang hier 22 avril. Et, de ces trois manifestations différentes, un seul mot me revenait sans cesse en tête, un mot qui m’a fait cogiter aujourd’hui: « la solidarité ». Nous l’utilisons très souvent pour ne pas dire tous les jours mais certainement, je pense donc ça l’est forcément, nous ne percevons pas tout sens, sa valeur. C’est pourquoi, j’ai jugé opportun de le revoir sur tous ses angles. Car comme disait l’autre : « Par preuve de solidarité chaque génération doit rendre gratuitement à la suivante ce qu'elle-même a reçu de la précédente».
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La solidarité
La solidarité
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Etymologiquement solidarité vient du latin « solidus » qui veut dire entier, constant, lien.
La solidarité est le sentiment de responsabilité et de dépendance réciproque au sein d'un groupe de personnes qui sont moralement obligées les unes par rapport aux autres. Ainsi les problèmes rencontrés par l'un ou plusieurs de ses membres concernent l'ensemble du groupe. La solidarité conduit l'homme à se comporter comme s'il était directement confronté au problème des autres, sans quoi, c'est l'avenir du groupe (donc le sien) qui pourrait être compromis. L’exemple que je propose ainsi est simplement celui des mousquetaires qui disaient : "Un pour tous, tous pour un."
La solidarité humaine est donc un lien fraternel et une valeur sociale importante qui unissent le destin de tous les hommes les uns aux autres. C'est une démarche humaniste qui fait prendre conscience que tous les hommes appartiennent à la même communauté d'intérêt. C’est ce qui a amené Lucie Villeneuve à dire « Être solidaire, c’est sentir que si quelqu’un a un problème, on peut l’aider et que si l’on a soi-même un problème, d’autres peuvent nous aider ».
1°) Premier sens, devoir moral d'assistance et dépendance réciproque
La solidarité est le sentiment de responsabilité et de dépendance réciproque au sein d'un groupe de personnes qui sont moralement obligées les unes par rapport aux autres. Ainsi les problèmes rencontrés par l'un ou plusieurs de ses membres concernent l'ensemble du groupe. La solidarité conduit l'homme à se comporter comme s'il était directement confronté au problème des autres, sans quoi, c'est l'avenir du groupe (donc le sien) qui pourrait être compromis. L’exemple que je propose ainsi est simplement celui des mousquetaires qui disaient : "Un pour tous, tous pour un."
La solidarité humaine est donc un lien fraternel et une valeur sociale importante qui unissent le destin de tous les hommes les uns aux autres. C'est une démarche humaniste qui fait prendre conscience que tous les hommes appartiennent à la même communauté d'intérêt. C’est ce qui a amené Lucie Villeneuve à dire « Être solidaire, c’est sentir que si quelqu’un a un problème, on peut l’aider et que si l’on a soi-même un problème, d’autres peuvent nous aider ».
1°) Premier sens, devoir moral d'assistance et dépendance réciproque
Devoir moral d'assistance entre les membres d'une même société, en tant qu'ils se considèrent comme un seul tout Il s'agit "de l'humanité". Il y distingue d'ailleurs la solidarité au sens de la dépendance réciproque, et la solidarité comme devoir. Dépendance réciproque, caractère des êtres ou des choses liés de telle sorte que ce qui arrive à l'un d'eux retentisse sur l'autre ou sur les autres. Ce mariage d’une amie promotionnelleque j’avais perdu de vue depuis des années auquel j’ai pris part m’a cogité du simple fait qu’elle avait misé, sans me prévenir, sur ma présence. Donc parmi ces invités j’étais l’invité du jour (…). Imagine tous les dommages, les regrets, la déception, etc. que j’allais créer en manquant à ce rendez-vous. Cette illustration est la même que celle de la sortie de ngor ou encore du don de sang. « Désormais la solidarité la plus nécessaire est celle de l’ensemble des habitants de la terre »,Albert Jacquart.
2°) Deuxième sens, devoir moral inter-génération
2°) Deuxième sens, devoir moral inter-génération
Devoir moral qui est censé résulter de ce fait que les générations présentes ont une dette à l'égard du passé. Ce sens est particulièrement développé dans "La solidarité":«La solidarité-fait, la solidarité-devoir, ne confondant jamais l'une et l'autre ; ce sont des contraires, mais il est indispensable de constater la première pour apercevoir la nécessité morale de la seconde», L. Bourgeois. Et cela m’amène à prendre l’exemple de la montre. Sur le cadran d'une montre, l'aiguille des minutes entraîne ou conduit l'aiguille des heures, sans que celle-ci conduise l'aiguille des minutes. En d'autres termes, le mouvement de l'aiguille des heures est solidaire de celui de l'aiguille des minutes, tandis que le mouvement de l'aiguille des minutes est indépendant de celui de l'aiguille des heures. Cet emploi du mot s'accorde mal avec l'étymologie. Il est cependant très usuel pour désigner la dépendance qui existe entre les générations successives dans une société. Autrement dit pour représenter l'idée d'Auguste COMTE, d'après laquelle «dans chaque phénomène social, surtout moderne, les prédécesseurs participent plus que les contemporains» car « Le vrai sentiment social, d'abord de solidarité, et puis surtout de continuité successive caractérise davantage la vraie religion que la solidarité actuelle».
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Les différentes formes de solidarité
Les différentes formes de solidarité
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La solidarité lie la responsabilité et le destin de chacun à ceux de tous, de sorte que chacun doit affronter les problèmes rencontrés (ou provoqués) par un seul membre du groupe. On trouve plusieurs forme de solidarité qui se rapprochent d’elle ou la complètent sans pour autant signifier la même chose. On peut citer entre autre le mutualisme, l’altruisme et la coopération.
a°) La solidarité du mutualisme
La solidarité lie la responsabilité et le destin de chacun à ceux de tous, de sorte que chacun doit affronter les problèmes rencontrés (ou provoqués) par un seul membre du groupe. On trouve plusieurs forme de solidarité qui se rapprochent d’elle ou la complètent sans pour autant signifier la même chose. On peut citer entre autre le mutualisme, l’altruisme et la coopération.
a°) La solidarité du mutualisme
Etymologiquement il vient du latin mutuus, réciproque, qui s'échange.En biologie, le mutualisme est la relation de deux êtres vivants appartenant à deux espèces différentes qui se rendent des services réciproques, mais qui pourraient se passer l'une de l'autre. Par son caractère occasionnel, le mutualisme se distingue de la symbiose qui est obligatoire. Le mutualisme nécessite confiance et compréhension. Il est aussi une éthique de vie et un système de valeurs de partage et de solidarité rejetant la recherche de profit.
b°) La solidarité de l’altruisme
b°) La solidarité de l’altruisme
La solidarité se distingue de l'altruise: l'altruiste peut souhaiter aider autrui sans pour autant se sentir concerné par ce qui lui arrive, et inversement on peut se rendre solidaire d'autrui simplement par intérêt bien compris et non par altruisme.
La solidarité doit être distinguée de l'altruisme qui conduit à aider son prochain, par simple engagement moral, sans qu'il y ait nécessité de réciprocité, ainsi que de la coopération où chacun travaille dans un esprit d'intérêt général pour l'ensemble.
c°) La solidarité de coopération
La solidarité doit être distinguée de l'altruisme qui conduit à aider son prochain, par simple engagement moral, sans qu'il y ait nécessité de réciprocité, ainsi que de la coopération où chacun travaille dans un esprit d'intérêt général pour l'ensemble.
c°) La solidarité de coopération
La coopération est l'action de coopérer, de participer à une œuvre, à un projet commun. La coopération est la capacité de collaborer à cette action commune ainsi que les liens qui se tissent pour la réaliser. La coopération est un mode d'organisation sociale qui permet à des individus ayant des intérêts communs de travailler ensemble avec le souci de l'objectif général. Elle nécessite un certain degré de confiance et de compréhension. « La formule coopérative s’appuie principalement sur la solidarité », souligne Isabel Faubert-Mailloux
1°) Agir ensemble pour une vie plus humaine
1°) Agir ensemble pour une vie plus humaine
La solidarité se situe dans le domaine de l’action, plus précisément des relations humaines. Elle est d’ordre éthique bien plus que politique, c’est par sa dimension sociale qu’elle apparaît au grand jour, dans le « vivre ensemble ». Car toute réflexion sur la solidarité, sa nature, son sens, ses enjeux, me semble porter sur l’humanité de l’enfant, de la femme, de l’homme concrets, engagés dans des rapports sociaux. En ce sens, « agir par solidarité » est une manière d’humaniser la vie dans un monde de dette, de don, de distribution et d’aide. S’il en est ainsi, la reconnaissance de chaque humain comme étant un humain - une fin en soi - semblable à un autre et non pas comme une bête de somme, un objet ou une marchandise, est d’autant plus difficile que les regards qui imaginent et conçoivent des rapports entre humains d’horizons divers n’admettent pas la réciprocité dans la relation. Il y a par exemple « ceux qui aident » d’un côté et de l’autre « ceux qui sont aidés ».
Or, il n’y a de solidarité que dans le lien qui dit le partage des biens et des maux. Et le partage n’est pas la répartition quantitative de possessions, d’avoirs, ou de leur manque. Il faut le concevoir comme le lot commun qui fonde chaque différence, dans sa particularité.
2°) Au-delà de la loi
Or, il n’y a de solidarité que dans le lien qui dit le partage des biens et des maux. Et le partage n’est pas la répartition quantitative de possessions, d’avoirs, ou de leur manque. Il faut le concevoir comme le lot commun qui fonde chaque différence, dans sa particularité.
2°) Au-delà de la loi
La solidarité semble être aussi l’agir qui indique le sens d’un lien juridique et par la même occasion se situe en marge de toute loi morale ou religieuse. Le mot solidarité, de « soliditas », mot du vocabulaire juridique, nous renvoie d’abord à l’idée de « dette contractée ensemble ». Ce contrat engage la responsabilité de chacun des contractants. Dans ces conditions, rembourser la dette contractée en commun c’est non seulement le faire pour soi-même mais aussi pour tous les autres contractants qui, de ce fait, se trouvent libérés du contrat. Etre solidaires renvoie à ce lien tissé ensemble avec d’autres, sur la base d’un contrat qui rend les individus libres ensemble mais liés ensemble. Un exemple bien connu par les femmes, en Afrique subsaharienne peut être cité ici : la tontine. Celle-ci n’est pas seulement une sorte d’épargne pour les pauvres. Elle établit un lien entre les contractantes, ce lien se fonde sur la confiance et l’honnêteté seules garantes du contrat. Or la confiance et l’honnêteté sont des vertus humaines, non quantifiables par conséquent. Seule la parole donnée, valeur fondamentale dans les sociétés où fonctionne ce système, reste la loi tacite. La parole est un engagement qui lie celle qui la donne à celles qui la reçoivent et inversement. Si elle venait à ne pas être respectée, le système perdrait sa crédibilité car le poids d’un seul manquement à la règle est supporté par l’ensemble du groupe.
3°) La solidarité dans le cadre de l’ordre mondial
3°) La solidarité dans le cadre de l’ordre mondial
La solidarité comme lien entre humains peut donc souffrir ou, au contraire, bénéficier de circonstances extérieures inhérentes aux inégalités devant l’information, aux discriminations, aux exigences des sociétés dans lesquelles la finance et la marchandise gouvernent le monde. Dans un tel monde, quel type de lien s’établit-il entre ceux qui portent secours et ceux qui reçoivent l’aide? Telle est l’une des questions qui se posent quand nous essayons de cerner la notion de solidarité dans le cadre d’un ordre mondial.
L’agir solidaire, dans un ordre mondial déséquilibré est celui qui, d’emblée, pose les humains sur un même plateau avec la finitude et la vulnérabilité de chacun d’eux quelles que soient leurs appartenances et provenances. L’agir solidaire prend donc en compte un destin commun et cela ne peut se faire que par le détour de l’idée de reconnaissance. Les pays riches et les pays pauvres se retrouvent face à face dans un tel ordre, dans des mondes différents, plus ou moins cloisonnés, comme si les humains, rejetés dans leurs différences (culturelles, linguistiques, politiques, religieuses…) ne pouvaient entretenir de relations entre eux que par accident.
L’agir solidaire, dans un ordre mondial déséquilibré est celui qui, d’emblée, pose les humains sur un même plateau avec la finitude et la vulnérabilité de chacun d’eux quelles que soient leurs appartenances et provenances. L’agir solidaire prend donc en compte un destin commun et cela ne peut se faire que par le détour de l’idée de reconnaissance. Les pays riches et les pays pauvres se retrouvent face à face dans un tel ordre, dans des mondes différents, plus ou moins cloisonnés, comme si les humains, rejetés dans leurs différences (culturelles, linguistiques, politiques, religieuses…) ne pouvaient entretenir de relations entre eux que par accident.
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Conclusion
Conclusion
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Pour employer une métaphore, la solidarité est le fait, pour une main, de laver l’autre main. Seules deux mains, parce qu’elles appartiennent au même corps, peuvent se laver ensemble. D’un autre point de vue, la solidarité est, à l’échelle mondiale, mais aussi continentale- en prenant en compte l’Afrique- l’ensemble « des mains rassemblées autour de la jarre trouée ». Chacun, en prêtant sa main, donne une partie de sa force physique et spirituelle, son énergie et son attention au soutien de la communauté en détresse représentée par la jarre trouée.
La solidarité n’a pas pour symbole, comme on a tendance à le penser aujourd’hui, la main qui donne parce qu’il existe des mains tendues. Cette manière de penser le lien entre riches et pauvres crée la dette et la dépendance. Or la solidarité nous pousse à aller au –delà des schémas qui entérinent les inégalités dans le monde et nous orientent vers une notion du partage difficile à penser dans le cadre des sociétés face à d’autres qui cherchent leur place sur l’échiquier mondial. Ainsi s’inscrit la solidarité dans l’ordre de la construction d’une humanité libre et heureuse dans un monde habitable. Mais ce partage solidaire ne s’effectue que de proche en proche, d’individu à individu, même si d’un individu à l’autre, du point de vue géographique, la distance peut être incommensurable. L’ordre du monde dont nous parlons, avec ses inégalités flagrantes, ne peut disparaître sous l’effet d’une baguette magique à cause de quelques actions de solidarité. Il s’agit simplement d’établir le lien avec les plus démunis, là où c’est possible, à un niveau local, d’un lieu à un autre lieu où la vie est menacée de disparaître ou mérite d’être améliorée.
D’où vient l’idée de solidarité et à quoi est-elle destinée si ce n’est à rendre le monde meilleur ? C’est à ce niveau que se situent les enjeux de la solidarité aujourd’hui : rendre le monde habitable, vivable et heureux pour chacun et pour tous et non pas seulement pour une minorité de nantis.
Pour employer une métaphore, la solidarité est le fait, pour une main, de laver l’autre main. Seules deux mains, parce qu’elles appartiennent au même corps, peuvent se laver ensemble. D’un autre point de vue, la solidarité est, à l’échelle mondiale, mais aussi continentale- en prenant en compte l’Afrique- l’ensemble « des mains rassemblées autour de la jarre trouée ». Chacun, en prêtant sa main, donne une partie de sa force physique et spirituelle, son énergie et son attention au soutien de la communauté en détresse représentée par la jarre trouée.
La solidarité n’a pas pour symbole, comme on a tendance à le penser aujourd’hui, la main qui donne parce qu’il existe des mains tendues. Cette manière de penser le lien entre riches et pauvres crée la dette et la dépendance. Or la solidarité nous pousse à aller au –delà des schémas qui entérinent les inégalités dans le monde et nous orientent vers une notion du partage difficile à penser dans le cadre des sociétés face à d’autres qui cherchent leur place sur l’échiquier mondial. Ainsi s’inscrit la solidarité dans l’ordre de la construction d’une humanité libre et heureuse dans un monde habitable. Mais ce partage solidaire ne s’effectue que de proche en proche, d’individu à individu, même si d’un individu à l’autre, du point de vue géographique, la distance peut être incommensurable. L’ordre du monde dont nous parlons, avec ses inégalités flagrantes, ne peut disparaître sous l’effet d’une baguette magique à cause de quelques actions de solidarité. Il s’agit simplement d’établir le lien avec les plus démunis, là où c’est possible, à un niveau local, d’un lieu à un autre lieu où la vie est menacée de disparaître ou mérite d’être améliorée.
D’où vient l’idée de solidarité et à quoi est-elle destinée si ce n’est à rendre le monde meilleur ? C’est à ce niveau que se situent les enjeux de la solidarité aujourd’hui : rendre le monde habitable, vivable et heureux pour chacun et pour tous et non pas seulement pour une minorité de nantis.
"Avançons ensemble pour être meilleur"
A la semaine prochaine pour un autre passionnant thème.
Le Président
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